20 ans dans les cités du 78, des souvenirs, des traumatismes, des histoires…
Je suis né en 1972, avec dans l’âme une passion dévorante pour l’écriture et une fascination pour les petites comédies humaines qui tissent le quotidien.
Toute ma jeunesse s’est déroulée dans des cités HLM, avec des séjours dans certaines des zones les plus redoutées des Yvelines et de Villeurbanne.
De 1973, après ma naissance à Fréjus dans le var, à 1980, j’ai vécu à la cité Beauregard à Poissy (78).
Pendant mes onze premières années, j’étais déjà plongé dans les conflits de voisinage, l’insécurité ambiante et cette peur de traîner dans des caves fermées par de simples portes en bois.
C’était un environnement où l’horreur côtoyait le quotidien : on y trouvait même parfois des têtes décapitées dans les poubelles.
Ces expériences marquantes ont profondément imprimé en moi la mémoire des tensions et absurdités de la vie en cité.
Après 1980, mon parcours m’a conduit à la cité André Chénier à Achères, toujours dans les Yvelines.
Là encore, j’ai baigné pendant plusieurs années dans ce climat de voisinage tendu, observant des situations conflictuelles entre voisins qui s’inscrivaient durablement dans ma mémoire.
Puis vint un passage de deux ans, début des années 90, aux Minguettes, à Vénissieux, dans le Rhône…la pire de toutes !
Des histoires de braquages, d’armes dissimulées, ou de racket de chauffeurs de bus berçaient mes soirées avant que je ne m’endorme… Cette cité, connue pour sa violence, m’a confronté à des situations brutales et souvent sordides, étroitement liées aux conflits de voisinage dont on retrouve quelques brides dans mon premier roman.
Puis je me suis installé dans un petit village de pêcheurs du Var, auprès de ma famille maternelle, où j’ai enfin pu apaiser mon esprit.
Pourtant, les souvenirs de ces banlieues et des tensions qui ont marqué ma jeunesse ne m’ont jamais quitté. Ils sont restés ancrés en moi, et c’est cette mémoire, ce mélange de peur, de violence et d’absurdité, qui est devenu le moteur de mon premier roman, trente ans plus tard, et qui continuera certainement d’alimenter les suivants.
Ces expériences, tout comme celles de mes précédentes cités, ont constitué le socle de mon imagination pour mes romans.
Au fil des décennies, mon inspiration s’est également nourrie d’histoires plus contemporaines, souvent surprenantes ou loufoques, découvertes à travers des émissions télévisées sur lesquelles je reviendrai un peu plus bas.
Ces récits réels ont été une source inépuisable pour imaginer des situations fictives, décalées mais crédibles, qui peuplent désormais mes romans.
C’est ainsi qu’est née la première cité de ma première héroïne, Gertrude Blanquette, où se mêlent tensions, absurdités et intrigues surprenantes.
Ces instants fugaces, ces éclats de vie, je les observe, je les savoure, et je les transforme en histoires.
Mon parcours m’a d’abord conduit à explorer l’univers vibrant de la publicité et du graphisme, où l’image et le mot se rencontrent pour captiver.
Puis, j’ai plongé dans le monde fascinant du développement de jeux vidéo, un terrain de créativité sans limites, avant de me consacrer à la rédaction SEO, où j’ai appris à dompter les rouages d’internet pour donner une voix aux idées.
Mais c’est dans l’écriture romanesque que mon cœur s’est pleinement exprimé.
Mon premier roman, Gertrude Blanquette, le poison des HLM, est une chronique sociale teintée d’une comédie noire, où se mêlent des tranches de vie vécues par de nombreuses personnes en France et dans les cités, observées dans des émissions télé comme la « Guerre des Voisins » (RMC BFM) ou encore « ça peut vous arriver » (M6), et parfois amplifiées par une imagination débordante…
À travers ce récit, je dépeins avec humour et mordant les absurdités et les vérités cachées du quotidien, invitant le lecteur à sourire, à réfléchir, et peut-être à se reconnaître.
D’ailleurs, il est peut-être nécessaire de le rappeler mais mes romans sont des œuvres de fiction.
Les personnages, lieux et événements décrits sont imaginaires. Une chronique sociale et comédie noire où l’imaginaire s’amuse en effet à tordre la réalité dans tous les sens.
Toute ressemblance avec des personnes réelles dans mes romans fictifs, vivantes ou disparues, serait donc purement fortuite ou une pure coïncidence…ou simple paranoïa.
Mais pourquoi ce nom de Gertrude Blanquette pour mon personnage de fiction torturé ? La réponse est ici !